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Avis de Décès - ADD
19 mai 2016

Essonne : Suicide en direct de la jeune Océane sur Périscope

Océane, une jeune femme âgée de 19 ans s’est donnée la mort en directe sur le réseau social Périscope, en gare d’Egly, dans l’Essonne. Les utilisateurs ont assisté à une scène traumatisante, la sécurité des médias sociaux remise en question. Une enquête a été ouverte dans le cadre de l’affaire d’Océane qui a diffusé sa mort sur l'application de streaming vidéo, Périscope. Avant de passer à l’acte, la jeune femme a confié avoir été violée.

Périscope, une application populaire des médias sociaux, a été utilisée pour faire la chronique des contenus inappropriés, dont les crimes et la violence. La mort d’Océane a conduit à un nouveau débat en France sur la façon de réglementer et de protéger les jeunes utilisateurs des médias sociaux. Pour les besoins de l’enquête, son téléphone a été examiné par la police, ses derniers moments enregistrés par des caméras de surveillance vidéo sur les lieux, son histoire, sa vie, son corps examiné par les enquêteurs, des politiciens, des journalistes, et bien sûr le public des médias sociaux en sont spectateurs du drame.

Dans le choc, des débats sur le rôle que le Périscope aurait pu jouer dans sa décision ont fait surface. Si certaines personnes font la remarque que, tout comme un couteau ou un marteau, ce ne sont pas les médias sociaux en eux-même qui sont dangereux, mais la façon dont ils sont utilisés, d’autres disent le contraire, le but qui est d'accumuler des amis et « like » ou « followers », encourage l’exhibitionnisme. Twitter, qui est propriétaire de Périscope, a déclaré qu'il avoir retiré le contenu, mais ne souhaite pas faire de commentaires sur les comptes individuels.

Justine Atlan, président de l’e-Enfance qui milite pour une plus grande protection des enfants en ligne, ne pèse pas ses mots en confirmant les applications comme Périscope sont dangereuses, et se demande si Océane aurait pu en finir avec sa propre vie si elle n’était pas en mesure de diffuser cela en direct. « C’est comme mettre une Ferrari dans les mains d'un enfant de cinq ans, ça va claquer dans un mur. Ce qui est arrivé est extrêmement grave et, malheureusement, très prévisible. » a-t-elle déclaré à la station de radio France Info.

Xavier Pommereau, psychiatre à l'hôpital de Bordeaux, a convenu que des sites tels que Périscope pourraient éventuellement pousser quelqu'un à se suicider, le streaming amplifiant la résonance d'un phénomène. Un autre psychologue, Michael Stora, estime qu’une partie du problème est liée à la responsabilité des amis de l’utilisateur sur les applications de médias sociaux. « Sur Facebook par exemple, vous pouvez dire:« Je veux mourir »et demander à vos amis d'intervenir et de devenir des psychologues » a-t-il déclaré sur le site Atlantico.

Fabrice Mattatia, un expert en fiducie numérique et un ancien conseiller du gouvernement sur les questions numériques, indique que les lignes de responsabilité sont parfois difficiles à discerner. «Les internautes qui ont regardé les événements pourraient éventuellement faire face à une action en justice pour ne pas avoir aidé une personne en danger, mais l'intention du sujet doivent être claires et les spectateurs doivent avoir le temps de réaliser l'intention et alerter la police. ». Limiter la propagation de ces vidéos, et avec elle l'incitation à les utiliser de cette façon, est un moyen de lutter contre la menace, a ajouté Fabrice Mattatia. En effet, les sites Web et applications doivent également développer des systèmes d'alerte qui n'existent pas ou sont peu connus, à savoir l’adresse e-mail en cas d’urgence de Périscope. Mais est-elle facile à trouver ? Un bouton d’urgence serait indispensable pour les utilisateurs leur permettant d'envoyer des informations aux services de police en cas d'urgence, a conclu le magazine numérique Numerama.

Source: www.bbc.com

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