Publication des taux de mortalité par les chirurgiens

Les chirurgiens ont la «responsabilité morale» de publier les taux de mortalité, selon le chef du NHS. La croisade de transparence de Sir Bruce Keogh se traduit par le lancement de site Web contenant des données sur les résultats pour 5000 chirurgiens.

Les chirurgiens ont la responsabilité morale de rendre publics leurs taux de mortalité dans les opérations selon le directeur médical du NHS. Sir Bruce Keogh, dont la croisade pour la transparence a abouti au lancement d'un site Web contenant des données sur les résultats pour 5000 chirurgiens du NHS, a déclaré au Guardian dans une interview exclusive: «Quiconque faisant une intervention chirurgicale a une responsabilité professionnelle et morale d'être capable de décrire ce qu'ils font et de défendre la façon dont ils le font. »Telle est l'essence du professionnalisme. Ils devraient être heureux de partager cela avec leurs patients.

Dirigée par Keogh, un ancien chirurgien cardiaque, le NHS a publié certaines données sur les résultats l'an dernier, mais sous une forme beaucoup moins accessible. Le nouveau site, qui fait partie du NHS Choices, permettra aux patients de rechercher les résultats de leur chirurgien potentiel, ainsi que l'hôpital.

Cependant, John MacFie, président de la Fédération des associations de spécialité chirurgicale, a dit que la publication de données peut être potentiellement trompeuse, ajoutant que des données importantes comme la durée du séjour à l'hôpital et d'autres interventions chirurgicales ont été omises. La publication des données a été à l'origine pour éviter les cas les plus difficiles où les chances de la mort du patient sont plus élevées, a-t-il dit. « Il y a maintenant des preuves anecdotiques qui montrent que la publication de ces données a encouragé le comportement d'aversion au risque, ce qui est dans l'intérêt des patients. Je crois que les données ne devraient être publiés qu’après une étude dans la performance d'un chirurgien».

Mais Keogh a déclaré que les données ont été collectées par les associations chirurgicales elles-mêmes. « Ce sont les mêmes arguments que nous avons entendus après Bristol en 2001, l'enquête sur les décès de bébés au cours de la chirurgie cardiaque au Bristol Royal Infirmary qui a d'abord recommandé la publication des données de mortalité » a-t-il dit.

Les données portent sur 10 des 13 spécialités chirurgicales, le reste sera ajouté dans les prochaines semaines. La performance de la plupart des chirurgiens est dans une plage acceptable, mais très peu ne le sont pas.

Source: www.theguardian.com